|
|
|
 |
Cilaos -> Gite de la Caverne Dufour
Aller-retour au Piton des Neiges (3070 m)
jeudi 2 août 2012
|
 |
8eme étape :
Dénivelé positif : +1900 m (dont 600m pour le Piton des Neiges)
Dénivelé négatif : -600 m (dont 600m pour le Piton des Neiges)
Temps de marche : 7h30
Sentiers : humides mais pas trop glissants ; caillasse pour le Piton
Météo : Très beau ; légèrement couvert au refuge ; venté et froid au sommet
On reprend le rythme du réveil à 6h20. Comme hier, on prend notre petit déjeuner dans la cuisine. On repose le sac de change dans la voiture de Pascal et on part vers 7h30, à pied, direction le Bloc puis le gite de la Caverne Dufour. Beaucoup prennent le bus de Cilaos jusqu'au Bloc, nous, non ! Au grand désespoir de Pascal ;)
On remonte donc jusqu'aux thermes, puis direction la Roche Merveilleuse où il y a une belle vue sur Cilaos. On arrive au bloc à 9h10. Il y a pas mal de voitures de garées car énormément de monde va au Piton des Neiges en aller-retour sur deux jours.
Depuis le Bloc, il y a 1100m de dénivelé jusqu'au gite. Ca monte bien, mais ce n'est pas trop raide. Les virages du sentier sont bien faits et la pente est bien coupée. Bref, ça aurait pu être bien pire. De plus, il fait beau, mais comme on est à l'ombre, la température est nickel. On arrive en haut du rempart 3h plus tard et on est au gite à 12h20. On y retrouve les filles qui sont montées ce matin au piton. Mais comme le gardien met tout le monde dehors à 10h et qu'il n'est pas possible de prendre les lits avant 15h, elles attendent dehors. (Donc ce n'est pas forcément le bon plan de passer 2 nuits là-haut ? )
On mange tranquillou sur une table. Les nuages passent et il y a du vent donc il fait plutôt froid. Pascal, AL et moi nous tâtons pour monter au Piton dès ce soir pour le coucher de soleil... A 15h, le gite ouvre, on prend nos lits. C'est un dortoir de 15, avec des lits sur 3 niveaux ! Il y a beaucoup de monde au gite (60/70 personnes) tous les soirs et vu le monde, on aurait pu s'attendre à pire. Les sanitaires ne sont pas top, y'a pas d'eau dans les douches, les dortoirs sont bien chargés, mais il y a de grosses couvertures, des alaises, et c'est relativement propre (tout est relatif). Le plus difficile à supporter, ce sont les "touristes" qui viennent juste faire l'ascension et qui se croient tout permis, qui font du bruit etc... (oui je sais, je suis un vieux con !). Le dîner est annoncé à 18h30... Ca va être chaud si on veut monter au Piton pour être à l'heure au dîner...
C'est décidé, 15h30, vu que le ciel se dégage un peu, on part pour le Piton des Neiges en laissant pas mal d'affaires au gite pour être plus légers. Il y a 600m à monter jusqu'au sommet. On monte dans la caillasse en suivant les marques blanches. La végétation disparaît petit à petit. Le sentier monte dans une sorte de ravine à sec puis bifurque sur la droite au lieu de monter tout droit. On débouche sur la crête un peu avant 17h. Il va falloir patienter pour le coucher de soleil ! J'enfile mon bonnet, mes gants, mon pantalon et une couche supplémentaire en haut car le vent souffle beaucoup et il fait bien froid. On monte tranquillement les derniers mètres qui nous séparent du sommet. Voilà, le point culminant de la Réunion et de l'Océan Indien, c'est fait !
Du sommet, on voit très bien Cilaos, mais les autres cirques ne sont que peu visibles. Du côté de Mafate, on voit principalement le col du Taïbit. Le reste est caché par le Gros Morne. Du côté de Salazie, on ne voit qu'un petit bout de rempart. Il faudrait aller vers les antennes pour en voir plus. En revanche, on a une vue parfaite sur le Volcan et les plaines. Le littoral, quant à lui, est sous les nuages.
Au fil des minutes, la lumière devient de plus en plus orangée et les nuages gagnent sur le cirque de Cilaos jusqu'à le recouvrir totalement. L'ombre du Piton des Neiges se projette sur le Volcan et l'horizon à côté. C'est vraiment très très joli ! Le soleil disparaît totalement juste après 18h... 18h05 pour être précis. Ca va être plus que chaud pour le dîner. On n'a mis qu'1h30 pour monter, mais descendre en 30 minutes et de nuit, c'est impossible...
On commence à courir un peu, tant qu'il y a encore un peu de lumière et que le terrain n'est pas trop caillouteux. Mais la nuit tombe vite, très vite. Vers 18h15 on assiste à un spectacle magnifique : droit devant nous, vers l'est, un disque rouge se lève : la pleine lune, rougeoyante. Fantastique ! On essaie de la prendre en photo, mais vu qu'il fait nuit, dur dur ! On continue ensuite à descendre à bon rythme et on est obligé bientôt d'allumer les frontales, car le terrain est un peu casse geule dans le noir. C'est long et bien que l'on ne traîne pas, on met quasiment une heure et on arrive un chouilla avant 19h... Les plats sont bien entamés et on ne peut que finir les restes du dîner... C'est heureusement suffisant mais ce fut très limite... On s'est pris une suée en plus et vu qu'il n'y a quasi pas d'eau (et qu'elle est super froide), la douche semble compromise. Ca sera donc lingettes...
Pascal est motivé pour remonter demain matin... Donc je me motive avec lui... et on planifie un réveil à 4h30. AL n'est pas aussi motivée et je peux largement la comprendre ! Sans Pascal, je crois que je ne serais pas remonté. On dit au revoir aux filles qui filent demain sur Bourg Murat et qui finiront leur traversée avant nous. Il est 20h et on est au lit. J'ai du mal à m'endormir : je suis encore "excité" de la descente rapide... Et la nuit dans son ensemble fut moyenne.
|
