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Vizzavona -> Onda par le Monte d'Oro lundi 16 juin 2008
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7eme jour de marche :
Dénivellé positif : + 1600 m
Dénivellé négatif : - 1100 m
Temps de marche : 7h00 - 7h30 (avec petites pauses)
Météo : Beau temps !
Le temps est au beau ! Super ! On va donc pouvoir monter à l'Oro par la variante. Je pars donc avec JP et Guy à 7h40 (oui on n'est pas des champions des départs tôt mais c'est les vacances aussi...). Hervé, Bernard et Roseline (les marseillais) sont partis avant nous, ainsi que 5 autres personnes. La variante a la côte ! Vizzavona étant à environ 900 m d'altitude, la montée promet d'être longue. Et elle l'est. On grimpe cependant relativement rapidement et rattrapons du monde au pied d'un névé délicat. Les marseillais qui sont déjà en haut ont l'air de galérer un peu.
Nous sommes donc 8 a s'engager sur les traces des marseillais. Le névé se traverse sans trop de problème mais effectivement, c'est en haut que cela se complique. Le névé se vide par dessous et il est a priori dangereux. Je casse une partie de la neige avec le pied afin de dégager un passage plus sur. Ouf, c'est passé. Mais les difficultés ne s'arrêtent pas la. Il faut ensuite monter une cheminée en escalade. Bon en gros, il faut encore mettre les mains, mais on en chie un peu ! Je n'ose imaginer ce que ca donne à la descente... Une petite pause Cannistrelli bien méritée s'impose après ce passage difficile !
Il nous reste encore 150-200 mètres à monter pour atteindre le sommet. Les derniers mètres se font sans sac en aller-retour. Et heureusement qu'il ne sont pas là les sacs ! C'est escarpé (oui encore les mains)... Nous sommes au sommet un peu avant midi après 4h de marche. La vue est magnifique. On aperçoit la Paglia Orba ainsi que le Rotondo au nord, et le Renoso au sud.
La redescente n'est pas facile, mais plus simple que la montée tout de même. Au détour d'une crête, on aperçoit le magnifique petit lac d'Oro, encore un peu gelé. Le spectacle est splendide. Il ne nous reste plus qu'à rejoindre le GR classique, ce qui se fait sans problème. La jonction est faite à 13h15. J'attends JP et Guy et nous cassons la croute à cet endroit. JP redescend en effet sur Vizzavona à partir de ce point. Guy, souffrant un peu du talon, va le suivre... Je perds donc mes deux coéquipiers, qui finissent par une splendide journée (la descente sur Vizzavona et donc la boucle complète est longue). Notez qu'il est possible de monter à l'Oro depuis ce point, en aller-retour, et que c'est plus facile que de faire la variante. Pas mal de gens désireux de faire l'Oro prennent d'ailleurs cette option d'aller-retour.
Notre repas englouti, je prends congé de mes deux compères et suis le GR vers l'Onda. Je monte jusqu'au col au pied de la pointe de Muratello. De là on aperçoit le refuge, ou plus exactement les bergeries de l'Onda. Mais c'est loin ! très loin. La descente n'est pas difficile, mais longue et donc usante. Heureusement le paysage est magnifique : le bleu du ciel, le vert de l'herbe et le blanc des névés... J'arrive enfin au refuge à 15h30.
Aie, celui-ci est petit (15 places) et c'est déjà blindé. Je sens que la nuit va être moins confortable qu'hier... De toutes façons le gardien n'est pas la, il est aux bergeries quelques dizaines de mètres plus bas. Il est toujours aux bergeries d'ailleurs. c'est là le centre névralgique de l'Onda, pas au refuge. Le gardien n'est pas très sympa... bon, passons. Je prends mon ticket de bivouac et vais planter ma tente pour la première fois. L'aire de bivouac est entourée de grillage, pour éviter que les nombreux animaux trainant ici viennent nous déranger pendant la nuit. C'est original... Je retrouve les marseillais, ainsi que Mickael et Louis, deux jeunes que je retrouve chaque soir depuis Asinau. cool.
La douche s'avère bonne grâce aux capteurs solaires et au beau temps. Le repas est cher (18 euros) mais est excellent ! Le gardien se rattrape : On a le droit à de la soupe Corse et de super lasagnes aux épinards, suivit de fromages maison (dont un affiné depuis plus d'un an), d'un fruit, et de myrthe ! Après tout ça, hop au dodo ! La journée fut rude et j'ai bien besoin de repos. 1600 de dénivellé positif avec ce terrain, ce n'est pas rien ! A demain !
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