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GR5


Plan Mya -> Valezan
lundi 29 juillet 2013



Localisation 3eme étape :
Dénivelé positif : + 800 m
Dénivelé négatif : - 1500 m
Distance : 19 km
Heure de départ : 9h00
Heure d'arrivée : 17h30
Temps de marche hors pauses : 6h00 (+)
Météo : Pluie et froid
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Les orages prévus hier sont finalement arrivés dans la nuit... Je suis réveillé par le tonnerre vers 1h30 du matin. Et ça n'arrête pas de la nuit. A 5h, la foudre tombe tout près : je vois une lueur à travers le velux et j'entends un claquement énorme en même temps. Je me dis que ça va bien finir par s'arrêter mais non, la pluie tombe toujours quand nous nous levons... Les orages, en revanche, semblent s'éloigner, mais prudence car dans la nuit, ils se sont éloignés pour mieux revenir...

On prend notre petit déjeuner tranquillement en attendant de voir ce que la météo va donner. Je ne suis pas super optimiste (comme d'habitude), et pour l'instant pas motivé pour partir sous la pluie. Il faudra quand même prendre une décision avant 11h : partir ou prendre un taxi (ou faire du stop) puisque la route est juste en bas à plan de la Lai et que ce soir on est à Valezan : un petit village accessible par la route. AL, elle, semble beaucoup plus motivée et se prépare. Du coup, je me prépare aussi et on se lance vers 9h. Il pleut beaucoup moins, mais c'est tout de même bien bien humide, sans parler du plafond nuageux qui est bien bas... C'est l'occasion de tester l'équipement de pluie : pantalon et veste goretex, sursac, et mini cape pour protéger les bretelles du sac à dos et un peu plus le sac en lui-même. Ma mini cape est bleu ciel, du coup, je ressemble à super éboueur, le super héros des poubelles...

   

Par beau temps, j'imagine que l'étape est très belle et que l'on fait volontiers des pauses pour admirer le lac de Roselend (que l'on a à peine entraperçu par miracle) mais là... bof bof.. Il y a eu quelques passages à gué un peu délicats, la pluie venant grossir les torrents déjà bien chargés. Au bout de deux heures, on est au pied du col du Bresson, lui-même au pied de la Pierra Menta, que l'on a aperçue un instant...

           

Malheureusement, la pluie s'intensifie à partir de ce moment là et je vous avoue que la montée du col du Bresson ne fut pas spécialement une partie de plaisir. Outre la pluie, l'altitude aidant, il ne faisait pas bien chaud. Heureusement, toujours pas d'orage. Bref, on monte tant bien que mal, en se prenant plein de flotte dans la figure. On ne sait pas trop si on est trempé ou si on est encore un peu sec et que c'est juste le froid que l'on sent. Arrivé au col, la pluie s'intensifie encore. Le refuge de Presset est à quelques centaines de mètres (on le voit bien d'ailleurs), et le refuge de la Balme est indiqué à 50 minutes. Me disant que les timings annoncés sur les pancartes sont souvent larges et n'ayant pas envie de faire le mini crochet jusqu'à Presset, on décide de poursuivre jusqu'au refuge de la Balme et qu'on verrait là bas pour s'abriter et pour déjeuner. On descend donc en essayant de suivre le sentier qui s'est transformé en mini torrent. Et pas de bol, on mettra bien 50 minutes pour arriver jusqu'au refuge, que l'on ne voir qu'au dernier moment. Espoir : de la fumée s'échappe de la cheminée :)

On arrive à la Balme strictement en même temps qu'un couple qui vient du sud. On n'aurait pas pu faire plus synchrone. Le gardien nous accueille avec un large sourire. Il avait fait du feu en voyant l'autre couple arriver. Il est super sympa. On est rassuré en ce qui concerne l'accueil et sur le fait qu'on pourra se poser au chaud, tout en faisant sécher les affaires. Le refuge est bien fait et l'on peut se changer à l'abri avant de rentrer dans la salle commune. Il est d'ailleurs tout neuf puisqu'il a été récemment restauré. On se blottit tout près du poêle et on commande de grosses omelettes, en plus de nos pique-niques ! L'accueil étant super, on se devait de consommer ;) ;) ;) et puis il fallait bien se réconforter. AL a en revanche la mauvaise surprise de retrouver son téléphone complètement humide dans la poche de sa goretex. Il ne survivra pas à ce "bain"... (et du coup pas de trace GPS pour cette étape). Je constate que les poches ventrales de ma goretex sont remplies de 4/5 cm d'eau également !!! Heureusement, je n'avais rien dedans.

L'autre couple venant du sud fait également le GR5, mais depuis Menton et dans l'autre sens ! On discute pas mal et au bout de deux heures, deux autres gars, que l'on avait doublés dans la montée arrivent également. Ils sont dans un sacré état, ce qui n'est pas étonnant vu que la pluie n'a cessé de tomber, et en quantité ! Eux aussi font le GR, depuis le lac Léman, en se donnant 35 jours. Ils portent la tente, tout comme l'autre couple... chapeau.

     

Au bout de 2h30 de pause plus ou moins forcée, on se dit qu'il va bien falloir repartir et rejoindre Valezan. Un panneau indique 3h ou 3h30, je ne sais plus trop, pour y aller. On passe un coup de fil depuis le téléphone du refuge à l'auberge où l'on dort ce soir pour dire qu'on arrive et pour prévenir Sev, qui nous rejoint ce soir pour 5 étapes, que l'on aura un peu de retard sur l'horaire prévu !

Finalement, on repart vers 15h30. Il pleut un peu moins et la pluie finit même par s'arrêter. La descente se fait rapidement, car sur une large piste dès le départ (piste qui s'est d'ailleurs fait un peu la malle au niveau d'un torrent suite aux gros orages). On ressort l'appareil photo au-dessus de Valezan, signe qu'il fait "presque" beau ! On surplombe la vallée de Aime et les effets de brume et de nuages sont assez chouettes. On arrive finalement à l'auberge vers 17h30 (soit plus rapidement que ce que les panneaux indiquaient). Super accueil une fois encore. On a une chambre double, donc c'est confort pour ce soir et c'est tant mieux. La salle de bain est très grande et on pourra faire un peu de lessive. Il y a d'ailleurs des fils pour étendre le linge à l'étage du dessus. Sev est là aussi. Elle a aussi pris un peu d'eau en venant de Aime.

             

On prend le dîner à l'auberge et je me régale avec la viande (accompagnée de légumes et frites) et le dessert. Le chef nous laisse choisir nos pique-niques pour demain, c'est top ! On rentre le linge et on file se coucher en espérant qu'il fasse bien meilleur demain, ce qui est normalement prévu (ainsi que pour le reste de la semaine).